mardi 27 février 2007

Résultats du concours de liturgie

Chers liseurs et concourants,

Voici plus de deux mois, le concours de liturgie a été lancé sur le
Forum Catholique. Après les inscriptions, puis le temps de travail et de
recherche des quelques 135 concourants, après la divulgation des
réponses depuis deux semaines, voici ce soir les résultats définitifs et
les noms des vainqueurs qui se verront attribuer les prix qui leur
étaient promis. Je tiens à préciser que les vainqueurs vont être
récompensés, mais que ce n'est pas là l'essentiel. Ce qui a fait
l'intérêt de ce concours, c'est avant tout le travail de recherche et de
réflexion qui a été effectué par tous et l'approfondissement des
connaissances liturgiques de chacun. Il ne s'agit pas bien sûr d'une
connaissance purement intellectuelle. La liturgie c'est avant tout
l'expression du culte rendu à Dieu par l'Eglise. La liturgie ne nous
appartient pas. Elle a une histoire, des règles qui font partie du
trésor de l'Eglise. Connaître la liturgie et la respecter dans tous ses
aspects, c'est finalement aimer et obéir à l'Eglise.
Beaucoup ont apprécié le questionnaire et nous l'ont fait savoir. La
divulgation des réponse a engendré de nombreuses discussions et parfois
des polémiques. Si nous avons pu blesser certains, nous leur en
demandons ici publiquement pardon.
Je tiens aussi à féliciter tous ceux qui ont pris le temps de faire des
recherches et qui nous ont fait parvenir leurs réponses. Je dois vous
dire mon admiration pour ces belles copies, pour le mal que certains se
sont donné afin de justifier et de bien présenter leurs réponse. De
nombreuses questions étaient finalement assez difficiles et vous vous
êtes tous donnés la peine de faire des recherches assez poussées.
Je tiens encore à remercier chaleureusement Xavier Arnaud qui est
l'initiateur du concours et qui n'a pas ménagé sa peine pour que tout se
passe bien. Je crois qu'il a d'autres idées en têtes, nous pouvons prier
d'ores et déjà pour qu'il puisse les réaliser.
Mes pensées vont aussi vers les partenaires du concours qui ont donné un
intérêt supplémentaire à celui-ci grâce aux nombreux prix qu'ils ont
promis aux gagnants.
Soyez enfin tous remerciés pour votre participation ou par l'intérêt que
vous avez manifesté pour le concours.

Le temps est donc venu de donner les résultats.

Commençons par les clercs:

3ème : Abel avec 41 points. Soit 45 réponses justes et 4 erreurs

2ème : BdM avec 45 points. Soit 47 réponses justes et 2 erreurs

1er : Aetos avec 45 points. Soit 47 réponses justes et 2 erreurs.

Pour départager les deux ex-aequo, il a fallu recourir à la question
subsidiaire n°1 :

BdM a donné 12 clercs et 70 laïcs.
Aetos a donné 12 clercs et 72 laïcs.
La réponse était 13 clercs et 122 laïcs.
Aetos se trouve donc plus proche de la vérité que BdM.

VAINQUEUR des clercs: AETOS.

Voici maintenant les résultats des Laïcs:

3ème: Quam dilecta avec 41 points. Soit 45 réponses justes et 4 erreurs.

2ème: gguivarch avec 43 points soit 46 réponses justes et 3 erreurs.

1er: Yard avec 45 points. Soit 47 réponses justes et 2 erreurs.

VAINQUEUR des Laïcs : YARD.

Je précise que la moyenne des notes est de 28 points.

Je voudrais adresser des félicitations particulières à notre plus
jeune concourante, Marie Arnaud, qui a obtenu des résultats plus
qu'honorables : 33 points avec 40 réponses justes, 7 fausses et deux non
répondues. BRAVO MARIE, comme quoi la liturgie est accessible aux âges
les plus jeunes. Et je peux vous assurer que son père ne l'a pas aidée.

Avant de vous laisser pour toujours, je vous rappelle que le concours a été endeuillé par le décès
de l'abbé Quoëx et qu'il lui a été dédié. Je vous invite donc, chers
liseurs, à ne pas quitter ce message sans réciter une prière pour le
repos de l'âme de ce prêtre à la fois si humble et si savant.
Merci monsieur l'abbé de nous avoir laissé tant de choses sur la
liturgie et par dessus tout de nous l'avoir fait aimer.

A Dieu,

abbé VADOR

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réponse à l'ultime question du Concours de Liturgie

Question 49 Quelle est la matière du sacrement de l’ordre ?

Réponse:L’imposition des mains de l’évêque.

On se reportera au texte, bien qu'il ne soit pas proprement liturgique, qui tranche tout débat.

PIE XII « Sacramentum ordinis »,
Denzinger 3857 et suiv.

« 5. En ce qui concerne la matière et la forme dans la collation de chacun de ces Ordres, Nous décidons et décrétons, en vertu de Notre suprême Autorité apostolique, ce qui suit : pour l’ordination au diaconat, la matière est l’imposition de la main de l’évêque, la seule prévue dans le rite de cette ordination. La forme est constituée par les paroles de la Préface, dont les suivantes sont essentielles et partant requises pour la validité : Emitte in eum, quaesumus, Domine, Spiritum Sanctum, quo in opus ministerii tut fideliter exsequendi septiformis gratiae tuae munere roboretur3. Dans l’Ordination sacerdotale, la matière est la première imposition des mains de l’évêque, celle qui se fait en silence, et non pas la continuation de cette même imposition qui se fait en étendant la main droite, ni la dernière imposition accompagnée de ces paroles : « Accipe Spiritum Sanctum : quorum remiseris peccata, etc. ». La forme est constituée par les paroles de la Préface, dont les suivantes sont essentielles et partant nécessaires pour la validité : Da, quaesumus, omnipotens Pater, in hunc famulum tuum Presbyterii dignitatem ; innova in visceribus eius spiritum sanctitatis, ut acceptum a Te, Deus, secundi meriti munus obtineat censuramque morum exemplo suae conversationis insinuet4. Enfin, dans l’ordination ou consécration épiscopale, la matière est l’imposition des mains faite par l’évêque consécra-teur. La forme est constituée par les paroles de la Préface, dont les suivantes sont essentielles et partant requises pour la validité : Comple in Sacerdote tuo ministerii tui summam, et orna-mentis totius glorificationis instructum coelestis unguenti rore sanctifica5. Tous ces rites seront accomplis conformément aux prescriptions de Notre Constitution apostolique Episcopalis Consecrationis du 30 novembre 1946.
6. Pour prévenir des doutes éventuels, Nous ordonnons que, dans la collation de chaque Ordre, l’imposition des mains se fasse en touchant physiquement la tête de l’ordinand, bien que le contact moral suffise aussi pour conférer validement le sacrement.
Enfin, il n’est nullement permis d’interpréter ce que Nous venons de déclarer et de décréter sur la matière et la forme, de façon à se croire autorisé soit à négliger, soit à omettre les autres cérémonies prévues dans le Pontifical romain ; bien plus, Nous ordonnons que toutes les prescriptions du Pontifical romain soit religieusement maintenues et observées. »


Merci pour votre participation, il y a encore les questions subsidiaires mais elles ne concernent pas la liturgie.
Vive le Concours de Liturgie
Vive mon secrétaire (bonne pâte, je vais le garder!!!)
Vive les participants!!!!

Vador

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Réponse de la question 48

Question 48.

Quel est le livre liturgique qui donne une règlementation pour la célébration de l’office divin ?

Réponse

Le cérémonial des évêques.

En effet,

Rubricae generales Breviarii, Caput IV, De ratione signo crucis se muniendi, standi, genuflectendi et sedendi in recitatione divini officii, n° 262 : « Normae peculiares quae ad hebdomadarium et cantores spectant, in ceremoniarum libris inveniuntur ; proinde hic ea tantum indicantur quae « chorales » in genere respiciunt. »
« … Qu’il (le caeremoniale episcoporum) est l’unique réglementation existante pour la célébration de l’office divin ». Mgr GROMIER, « Commentaire du Caeremoniale Episcoporum » Ed. Du vieux colombier, Paris 1959, page 11.
En effet, le bréviaire, s’il contient les textes de l’office divin afin de pouvoir le dire, ne donne aucune indication quant à sa célébration.
On rappelle que célébrer : « signifie particulièrement accomplir les cérémonies du culte divin. » (Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5))
Le cérémonial des évêques est le seul livre liturgique qui explique comment accomplir les cérémonies de l’office.


Et voilà on arrive à la dernière question,

à tout de suite,

Vador

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Réponse de la question 47

et voici donc:

la question 47.

Dans la symbolique liturgique quel est le côté des gentils ?

Il s'agit du:

Nord.

En effet,

On trouve déjà cette explication dans le Rationale de Guillaume Durand, Evêque de Mende.

Explication des prières et des cérémonies de la Messe, par le Père Lebrun, Paris, 1829 « Remi d’Auxerre, qui écrivait et enseignait à Reims l’an 882, dit que le diacre se tourne au septentrion pour montrer d’où vient l’évangile, et quels sont ceux à qui il est annoncé. » Notre auteur écrit en note : « Verba evangelii levita pronuntiaturus contra septentrionem faciem vertit, ut ostendat verbum Dei, et annuntiationnem Spiritus sancti contra eum dirigi qui semper Spiritui sancto contrarius exstitit,etc. Remig. Antiss. Exp. Miss. » Ce qui veut dire que le diacre se tient du côté du septentrion, c’est-à-dire au Nord, afin que soit dirigée l’annonce du saint-Esprit contre celui qui se tient toujours contraire au saint Esprit.

« L’aquilon, expliquent Hugues de Saint Victor et Honorius d’Autun, est le vent le plus froid. L’aquilon est un principe de mort. L’aquilon désigne le diable et le peuple infidèle. Le vent du midi est le plus chaud. Il désigne le Saint-Esprit et l’ardeur de la dilection ». Bestiaire lib. I, cap. 12, Gemma lib. I, cap. 22, cité par Dom Gaspar Lefebvre, O.S.B. Manuel de Liturgie, Livre du maître, éditions ora et labora, Paris, 1934



Passons maintenant à l'avant dernière question,

Vador


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lundi 26 février 2007

Réponse de la question 46

Question 46. Qu’est ce que le fanon papale ?

Réponse:

Un habit.

En effet,

« Fano conficitur e serico albo tenui non undulato et sine subsuto ». NABUCO Joachim, « Ius pontificalium » Desclée et Cia., Tournay sans date, page 187.
Le fanon est un vêtement tout à fait original. C’est une grande pèlerine double ou deux pèlerines superposées. La supérieure est plus courte. Elles sont cousues ensemble dans la partie qui environne le cou. Les deux sont d’une étoffe de soie et d’or, à longues lignes perpendiculaires de deux couleurs, l’une blanche, l’autre d’or, réunies par une ligne amarante. Le fanon est placé sur l’aube et l’étole, mais on relève la pèlerine supérieure, on en entoure la tête du pape jusqu’à ce qu’il est revêtu la tunique, la dalmatique et la chasuble. Alors on fait retomber par dessus la chasuble la pèlerine supérieure qui ressemble à une mozette. Sur la partie du fanon qui recouvre la poitrine est brodée une croix rayonnée en or, que le Cardinal-Diacre baise lorsqu’il remet cet insigne au Pape. Cet ornement rappelle le surhuméral que l’évêque de Nancy et de Toul et celui de Cracovie portent encore de nos jours par dessus la chasuble lorsqu’ils officient pontificalement. » Les Cérémonies de la Béatification et de la Canonisation, auteur inconnu, Rome, Desclée et Cie, La messe solennelle du Pape.

Bon, on se retrouve dans la soirée pour les 3 dernières. A tout à l'heure,

Vador


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Réponse de la question 45

Question 45.

En combien de langues chantait-on l’Evangile à la messe papale ?

Réponse

2.

Raison:

A la messe papale, l’Evangile était chanté en deux langues : grecque et latine. Non seulement parce que ce sont les deux langues de l’Eglise, celle d’orient et celle d’occident, et parce que cela exprime bien l’universalité du message évangélique.
« L’Evangile latin terminé, le Cardinal-Diacre revient à l’autel accompagné de cinq acolytes céroféraires, deux seuls des sept, restent au pupitre, pour assister le diacre grec qui partant de l’autel où il a déposé l’Evangéliaire grec, se rend au trône, baise le pied du Pape et retourne ensuite à l’autel pour les prières avant l’Evangile. Accompagné du sous-diacre de son rite et d’un maître des cérémonies , il va derechef au trône, demande la bénédiction au Pape et se rend ensuite au pupitre où il annonce la lecture de l’Evangile en s’écriant : Sophia ! » Les Cérémonies de la Béatification et de la Canonisation, auteur inconnu, Rome, Desclée et Cie, La messe solennelle du Pape.
« Diaconus vero grecus accipit librum suum, ponens illum ante pectus vadit ad altare (…) Diaconus deinde dicit, signat et incensat ut de latino diximus. » L’œuvre de Patrizi Piccolomini ou le cérémonial papal de la première renaissance Tome II, Livre II et III, Index, Marc Dykmans S.I., Studi e Testi 294, Citta del Vaticano, 1982.

à tout de suite

Vador


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Réponse de la question 44

Question 44.

Combien y a-t-il d’épingles pour le Pallium ?

Réponse

3.

En effet,

« Le pallium est porté uniquement sur la chasuble, à laquelle il est fixé par trois épingles d’or. » Dictionnaire des arts liturgiques, Bernard Berthod et Elisabeth Hardouin-Fugier, les éditions de l’amateur, article « pallium ».
Cette manière de fixer le pallium est très ancienne puisque l’Ordo Romanus I du VIII° siècle en parle déjà.


Question suivante dans un instant,

Vador


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